Consultation technique sur les indicateurs, la collecte de données et les estimations nationales concerant le travail forcé

L’objectif de la réunion est de discuter de comment améliorer les indicateurs et les données sur le travail forcé, y compris le travail forcé en tant que conséquence de la traite de personnes, afin de promouvoir un renforcement des lois et une meilleure gestion des règles nationales et internationales.

Toile de fond

Le développement de meilleurs indicateurs et statistiques a été identifié comme étant une priorité dans la lutte contre le travail forcé et la traite de personnes. Dans son Rapport Global de 2005 intitulé « Une alliance globale contre le travail forcé », le BIT a estimé qu’il y a au moins 12.3 millions de personnes victimes de travail forcé dans le monde, mais a précisé que « tout l’enjeu consiste à produire des statistiques fiables sur le travail forcé à l’échelle nationale, de manière à donner des repères pour mesurer les progrès accomplis au fil du temps ». Le Bureau des Nations Unies contre les Drogues et le Crime (UNODC) et l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) ont également appelé à une meilleure collecte de données et à une meilleure analyse de celles-ci, tout comme le United States Government Accountability Office (GAO). De plus, les Parties de la Convention des Nations Unies contre le Crime Trans-National ont aussi appelé au développement d’indicateurs afin de mieux identifier le travail forcé en tant que conséquence de la traite de personnes.

But de la réunion

La consultation technique a pour but de parler de la possibilité de développer: (1) un set d’indicateurs pour identifier les situations de travail forcé, y compris en tant que conséquence de la traite de personnes ; (2) des systèmes de collecte de données et d’analyse des victimes et des coupables ; (3) des méthodes d’estimation nationale et de gestion et d’évaluation des règles et tendances ; (4) une base de données globale sur les cas de travail forcé et de traite de personnes répertoriés ; (5) une méthode appropriée pour se renseigner sur l’évolution globale et régionale du renforcement des lois et des cas répertoriés. L’objectif final est que le BIT et ses partenaires mettent en place une série d’outils et de modules de formation qui seront ensuite testés par des pays pilotes avant d’être proposés et mis en place plus globalement dans les projets de coopération technique.