Sécurité de l'emploi

Les responsables politiques sont confrontés à la difficile, mais primordiale, tâche de réglementer le marché du travail qui ne cesse d'évoluer dans le contexte de la mondialisation de l'économie. Écouteront-ils les appels en faveur d'une flexibilité accrue : limitation de la protection de l’emploi et de la législation du travail, du pouvoir de négociation des syndicats, des systèmes généreux de protection sociale et des charges salariales élevées? Ou pourront-ils s'appuyer sur un modèle de « flexicurité » qui mise sur un nouvel équilibre entre la flexibilité et la sécurité de l'emploi, du revenu et de la protection sociale?
L’OIT encourage une « flexicurité » qui requiert, mais aussi favorise, un taux d'emploi élevé. À défaut d'entreprises compétitives, aptes à faire évoluer leur main-d'œuvre en fonction des conditions du marché, les résultats resteront médiocres en termes d'emploi. Toutefois, un niveau élevé de flexibilité du marché du travail ne résout le problème du chômage que si les travailleurs jouissent d'une sécurité suffisante de l'emploi et du revenu, grâce à des dispositifs d'aide intensive à la recherche d'emploi, à des programmes de politiques actives du marché du travail et à un soutien financier qui les incitent à accepter davantage de mobilité et de flexibilité, et favorisent leur adaptation. Le dialogue entre les gouvernements, les travailleurs et les employeurs sur la politique à adopter est le fondement d'un système axé sur la « flexicurité ».