Les chefs de l'Unité COOP/ESS de l’OIT au fil du temps

Cette page fournit des bibliographies des chefs et chefs de l'Unité des Coopératives, Economie Sociale et Solidaire de l'OIT depuis sa création en 1920.

Article | 24 septembre 2020
  1. Georges Fauquet, premier chef de l'Unité COOP de l'OIT, de 1920 à 1932
  2. Maurice Colombain, chef de l'Unité COOP de l’OIT de 1932 à 1947
  3. Goodwin Norman Lamming, chef de l'Unité COOP de l’OIT de fin 1947 à 1956
  4. Sailendra Narayan Roy, chef de l'Unité COOP de l’OIT de fin 1956 à 1964
  5. Jean Baptiste Orizet,chef de l'Unité COOP de l’OIT de fin 1964 à 1970
  6. Desmond Louis William Anker, chef de l'Unité COOP de l’OIT de 1970 à 1971
  7. Thiecouta Sidibe, chef de COOP à l'OIT de 1973 à 1980
  8. Adoum Maurice Hél-Bongo, chef la COOP àl'OIT de 1981 à 1990
  9. Joseph Ciro Fazzio, chef de COOP à l'OIT de la fin de l’année 1956 à 1964

Georges Fauquet (1873-1953), premier chef de l'Unité COOP de l'OIT, de 1920 à 1932

Albert Thomas (premier rang, troisième depuis la gauche), Georges Fauquet (deuxième rang, troisième depuis la gauche) et d'autres chefs de section en 1921
Georges Fauquet est né en 1873 à Lillebonne, en France. Il commence très tôt son travail avec des coopératives. Jeune médecin, il traite des membres de la coopérative L’Avenir de Plaisance et rejoint une coopérative de consommateurs à Paris. En 1905, il réussit le concours pour devenir inspecteur du travail et inspecte les laiteries coopératives en Charente et Poitou, en France. Médecin militaire pendant les deux premières années de la Première Guerre mondiale, il travaille à accroître le rôle des coopératives de consommateurs dans les prestations sociales aux employés des usines d'armement.

En 1920, il devient chef de la Section de coopération de l’OIT et travaille en étroite collaboration avec son premier directeur, Albert Thomas. Il occupe ce poste jusqu'en 1932. Après sa retraite de l'OIT, Fauquet poursuit son travail avec des coopératives. Il a représenté les coopératives françaises au Comité central de l'Alliance coopérative internationale (ACI) de 1934 jusqu'à sa mort à Gaillard, en France, en 1953. Un centre coopératif portant son nom a été ouvert à Rabat en 1952: le Centre George Fauquet pour les études et l'action coopérative du Maroc. Fauquet a reçu à titre posthume, lors du 19e Congrès de l'Alliance, tenu à Paris en 1954, le Prix triennal du jubilé de l'ACI pour ses contributions à la pensée coopérative .

Fauquet était un penseur coopératif qui a fait avancer la théorie de la coopération. Son principal ouvrage, intitulé “Le secteur coopératif”, publié pour la première fois en 1935, définit le rôle spécifique des coopératives au sein des économies nationales et internationales, plutôt que comme des systèmes économiques séparés et distincts. Il appelle à une plus grande collaboration entre les différents types de coopératives, notamment entre les coopératives agricoles et les coopératives de consommateurs urbaines.

Une sélection de ses articles rédigés entre 1932 et 1946 a été réunie dans un livre publié en 1949 sous le titre "Perspectives sur le mouvement coopératif"; y sont abordées les questions de l'unité de la coopération sous ses diverses formes, de l'intégration des coopératives, des distinctions entre entreprises et associations, de la coopération considérée en tant qu'entreprise de services et de la nature morale de la coopération.

Sources: Shaffer, Jack (1999). Historical Dictionary of the Cooperative Movement. Scarecrow Press. Lanham, MD.; Toucas-Truyen, Patricia et Michel Dreyfus (2005). Les coopérateurs : Deux siècles de pratiques coopératives. Les Editions de l'Atelier. Paris Lambert, Paul (1963). Studies in the Social Philosophy of Co-operation. Société Générale Coopérative. Bruxelles.

Maurice Colombain (1887-1966), chef de l'Unité COOP de l’OIT de 1932 à 1947

Maurice Colombain
Maurice Colombain est né en 1887 à Calais, en France. Il rejoint l’OIT lorsque sa Section de coopération est créée en 1920 et Fauquet en est nommé chef. Colombain succède à Fauquet en 1932 et reste à ce poste jusqu'en 1947. En tant que chef de la Section de coopération de l'OIT, il dirige le premier projet d'assistance technique sur les coopératives à la demande du gouvernement marocain en 1937, apportant des conseils politiques pour le développement coopératif dans le pays.

Après sa retraite de l'OIT, Colombain rejoint le conseil d'administration de l'Office central français des coopératives scolaires et devient conseiller en coopératives auprès du ministère de l'Outre-mer. Il assume également la présidence du Comité national de la Fédération française des coopératives de consommateurs et la direction de l'Institut des études coopératives de Paris.

"Co-operatives and fundamental eduction" by Maurice Colombain
En 1950, Maurice Colombain est invité par l'UNESCO à explorer le thème des coopératives et de l'éducation fondamentale. Ses recherches, publiées par l'UNESCO en 1950 sous le titre “Coopératives et éducation fondamentale”, montrent comment l'éducation pour la coopération se déroule dans différents pays. Tout en reconnaissant les fonctions économiques générales des coopératives, telles que la réduction de l'usure et de l'endettement, la création d'économies d'échelle et l'augmentation du pouvoir d'achat, Colombain souligne que la participation aux sociétés coopératives constitue une expérience éducative pour leurs membres, en particulier pour les travailleurs de l'économie rurale. Dans cette monographie, il écrit :

“Bien qu'elles soient indubitablement des instruments efficaces de développement économique, les institutions coopératives ont en elles-mêmes une grande valeur éducative. Elles fournissent aux communautés rurales un type d’organisation pratique qui éduque progressivement leurs membres. Comme la coopérative exprime les besoins et les intérêts de ses membres, il n'est pas surprenant de relever les nombreux exemples de coopératives qui s'intéressent activement aux écoles, allant même jusqu'à consacrer une partie de leurs bénéfices à l'éducation formelle. Il a été prouvé qu'il était possible de créer des coopératives dans les écoles, de sorte que les enfants puissent être formés aux habitudes coopératives et que l'enseignement combine la pratique et la théorie.”

Sources: Colombain, Maurice (1950). Co-operatives and fundamental education. Paris, UNESCO; W. Jones, Phillip (1988). International Policies for Third World Education: Unesco, literacy and development. Londres, Routledge; Shaffer, Jack (1999). Historical Dictionary of the Cooperative Movement. Lanham, MD, Scarecrow Press.

Goodwin Norman Lamming (1913-2001), chef de l'Unité COOP de l’OIT de fin 1947 à 1956

Goodwin Norman Lamming est né au Royaume-Uni en juillet 1913. Il commencé sa carrière comme correspondant à Londres de Co-operative News. Après avoir travaillé à la Cooperative Wholesale Society de 1935 à 1937, il obtient une bourse pour étudier les questions relatives aux mouvements coopératifs et syndicaux en Suède de 1937 à 1939. Son livre "Sweden’s Co-operative Enterprise", Manchester, Angleterre: Co-operative Union, 1940) a été publiée par la suite. En 1940, il rejoint le service de presse rattaché à la Légation britannique à Stockholm, puis est nommé attaché de presse adjoint et enfin attaché chargé des questions de travail.

William Yalden-Thomson, chef des opérations de l'OIT à Genève (à gauche) et le chef du Service de la coopération et de l'artisanat, G. N. Lamming (au milieu), souhaitent bon voyage à Basil Loveridge, responsable de l'éducation de la section du Nord-Est, à son départ pour Ceylan. M. Loveridge a mené une enquête de trois mois sur les activités éducatives coopératives, en portant une attention particulière à l’éducation des adultes (photo prise en octobre 1952).
Il rejoint l'Unité COOP de l’OIT en 1947 en tant que chef adjoint, avant d'en être nommé chef en 1949. Il élabore et dirige les programmes de coopération technique de l'OIT sur les coopératives, notamment les projets destinés à aider au développement des coopératives et de l'artisanat, principalement en Asie et en Amérique latine. Il participe également à l'organisation de réunions techniques internationales et régionales telles que la première Conférence technique asiatique de l'OIT sur la coopération à Karachi, au Pakistan, en 1950.

M. Lamming quitte l'OIT en juin 1963 pour l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) à Rome. Il y exerce les fonctions de Spécialiste des coopératives pour aider au développement des coopératives dans les secteurs de l'agriculture et de la pêche au Brésil, au Népal et au Vietnam, entre autres. Il rédige un certain nombre de rapports de la FAO, notamment sur l’administration et la gestion des coopératives, la promotion des coopératives de petits fermiers, des coopératives de pêcheurs et des femmes dans les coopératives agricoles.

Sources: Co-operative News (January 8, 1949); Curriculum Vitae of G. N. Lamming; Lamming, G. N. (1971). Cooperative Sector “Idea Book” for Cooperative Administration and Management (Rome: FAO); G. N. Lamming (1980). Promotion of Small Farmers’ Cooperatives in Asia (Rome: FAO); Lamming, G. N. and Hotta, M. (1980). Fishermen’s Cooperatives in West Africa (Rome: FAO); Lamming, G. N. (1983). Women in agricultural cooperatives: Constraints and limitation to full participation (Rome: FAO).

Sailendra Narayan Roy, chef de l'Unité COOP de l’OIT de fin 1956 à 1964

Sailendra Narayan Roy
Sailendra Narayan Roy est né au Bengale occidental en 1901. Il a obtenu son baccalauréat en mathématiques de l'Université de Calcutta. De 1924 à 1943, il a travaillé comme apprenti, instructeur, apprenti senior, supérieur et surintendant de la formation chez Tata Iron and Steel Co. Ltd à Jamshedpur. Il a été inspecteur régional principal de la formation pour le gouvernement indien à Bombay pendant deux ans avant de devenir directeur d'un programme de formation au ministère du Travail en 1945. Il a ensuite assumé le poste de directeur de la formation technique au ministère de la Travail jusqu'en 1952. Pendant son séjour au Ministère du travail et avant de rejoindre l'OIT en 1952, il a dirigé la délégation indienne à la Conférence asiatique d'experts de l'OIT à Singapour en 1949 et a été délégué de l'Inde à une conférence technique de l'OIT à Bangkok. en 1951. Lorsqu'il est entré au BIT en 1952, il a travaillé pendant un an dans la Section de la formation professionnelle de la Division de la main-d'œuvre. Il a été conseiller et chef adjoint de la Division de la main-d’œuvre entre 1953 et 1956. Il a travaillé comme chef de la Division de la coopération et de l’artisanat de 1956 à 1964. Il a été affecté à des tâches spéciales dans le cadre de la réorganisation de l’OIT en 1964 et a pris sa retraite de l'OIT en 1966. Il est décédé en 1983.

Source: Curriculum Vitae of S. N. Roy from ILO Archives

Jean Baptiste Orizet (1910-1975), chef de l'Unité COOP de l’OIT de fin 1964 à 1970

M. Orizet est né à Saint-Étienne, en France, en 1910. Ingénieur agricole, il EST vice-directeur de l'Association d'assurance mutuelle agricole de l'Yonne entre 1931 et 1938 et inspecteur de l'agriculture et des affaires sociales au cours des quatre années suivantes. De 1945 à 1948, il est conseiller technique et chef de mission au Ministère de l'agriculture en France.

M. Orizet commence à travailler à la Division de coopération et d'artisanat de l'OIT en 1948. En 1956, il est nommé directeur du Bureau régional pour le Moyen-Orient, à Istanbul. Au cours des trois années passées à ce poste, il contribue au renforcement des liens entre l'OIT et les gouvernements et les organisations d'employeurs et de travailleurs de la région.

En 1959, Jean-Baptiste Orizet est chargé de créer le premier bureau extérieur de l’OIT en Afrique, à Lagos. Grâce à cette mission, il devient pionnier dans l'élaboration de projets de coopération technique en Afrique. À son retour à Genève à la fin de 1960, M. Orizet est nommé adjoint au chef de la Division des coopératives, de l'artisanat et des petites industries, qui a remplacé en 1957 l'ancien Service des coopératives et de l'artisanat. En 1964, une ré-organisation interne de l'OIT voit la création du Service des institutions coopératives, rurales et connexes, dont M. J.B. Orizet devient le premier chef, jusqu'à sa retraite en janvier 1970. Il est décédé à Genève le 8 avril 1975 à l'âge de 65 ans.

Dans son article de 1965 pour BIT Panorama intitulé “Co-operation - a key to development”, il répond à la question Pourquoi la coopération? comme suit:

“[..] la coopération va bien au-delà des avantages immédiats dont jouissent les membres. Elle est en effet largement reconnue comme l'une des forces les plus puissantes en faveur de la rénovation et de l'amélioration des structures économiques et sociales et c'est aussi l'un des principaux instruments de mise en œuvre des plans de développement..”

“La valeur positive de l'approche coopérative découle du fait que la coopération vise à rallier tous les secteurs de la population, qu'elle les mobilise, parfois littéralement, dans des activités qui sont un facteur direct de l'amélioration des niveaux de vie et de travail. Les coopératives sont des écoles de bonne citoyenneté et de démocratie et, en tant que telles, occupent une place importante dans les pays où l'éducation et la formation pour les tâches à venir constituent des problèmes prioritaires.”


Sources: ILO News Service press release (1958/1); ILO Cooperative Information 1975/1; ILO Panorama No. 13 (1965); Orizet, Jean (1951). Co-operative movement and the welfare of the worker. International Labour Review 64 (1), Geneva; Orizet, Jean (1969). The Co-opearative Movement since the First World War. International Labour Review 100 (1), Geneva.

Desmond Louis William Anker (1913-1996), chef de l'Unité COOP de l’OIT de 1970 à 1971

Desmond Louis William Anker
Desmond Louis William Anker est né à Londres, au Royaume-Uni, en juillet 1913. Il obtient un baccalauréat universitaire en développement agricole à l'Université d'État de l'Oklahoma, en 1933, et réussit sa Maîtrise en économie agricole à la Faculté d'agriculture et de mécanique de l'Oklahoma en 1937. Il obtient le statut de doctorant avancé de l'Université d'État de Louisiane en économie agricole et travaille à l'Université d'État de Louisiane, en tant que professeur associé, jusqu'en 1944. En août 1944, il accepte un poste à la Division de la reconstruction agricole de l'Administration des Nations unies pour le secours et la reconstruction (UNRRA) à Washington D.C.; il travaille aussi à Londres, au Luxembourg, en Italie, en Pologne et en Tchécoslovaquie jusqu'en 1947. Il travaille au Département américain de l’agriculture en tant qu’économiste agricole à Washington D.C. en 1948, avant de rejoindre l’OIT.

Entre 1948 et 1964, il travaille à la Section agricole de l'OIT et à la Division des travailleurs ruraux et indigènes. En 1965, il est nommé chef adjoint du Service des institutions coopératives, rurales et connexes. Après un détachement de deux ans au bureau de l'ONU à New York en tant que Spécialiste des affaires sociales hors classe, entre 1966 et 1967, il retourne au Service des institutions coopératives, rurales et connexes de l'OIT, cette fois en tant que chef de la Section des rapports et études. Il est chef de la Direction entre 1970 et 1971. Il prend ensuite la tête du Service de l’emploi rural en 1972, avant de prendre sa retraite de l’OIT en 1973. Anker a écrit sur un large éventail de sujets, dont les effets de la mécanisation agricole sur l'agriculture, les organisations communautaires et les stratégies de développement rural. Il est décédé à Chêne-Bougeries, dans la région genevoise, en 1996.

Source: Journal of Farm Economics, Vol. 26, No. 4 (Nov., 1944), pp. 827-830; Curriculum Vitae of Desmond L. W. Anker from ILO Archives

Thiecouta Sidibe (1931-2003),chef de l'Unité COOP de l’OIT de 1973 à 1980

Thiecouta Sibide
Thiecouta Sibide De nationalité sénégalaise, Thiecouta Sidibé a fait ses études dans des institutions françaises et a rédigé sa thèse sur les transports et le développement économique du Sénégal en 1958/9. Après la fin de ses études, il a rejoint le ministère français des Affaires étrangères pour travailler sur la législation du travail et sociale. En 1961, il a été recruté pour travailler à la Division des normes internationales du travail de l'OIT. Il a rejoint le bureau de l'OIT à Lagos en 1966 jusqu'en 1969, date à laquelle il a été nommé directeur du bureau de l'OIT à Yaoundé. Il a été promu au poste de chef du Service des coopératives, des institutions rurales et des institutions connexes à Genève en 1973. Le nom du service a été changé en coopératives en 1975. Il a dirigé le service jusqu'en 1980 avant de revenir au Département des normes internationales du travail en tant que chef adjoint en 1981. Il a été promu au poste de directeur du département en 1984. Il a pris sa retraite de ce poste en 1992 après plus de 30 ans de service au BIT. Après sa retraite, il a consacré son temps à la méditation et à l'étude du bouddhisme. Il est décédé en 2003.

Source: Curriculum Vitae of Thiecoute Sidibe from ILO Archives; ILO Friends Newsletter No. 35, December 2003, p. 39-40; and Archives Nationales d’outre-mer.

Adoum Maurice Hél-Bongo (1930-2010), chef de l'Unité COOP de l’OIT de 1981 à 1990

Adoum Maurice Hél-Bongo
Adoum Maurice Hél-Bongo est né en 1930 au Tchad. Il a étudié le droit à Paris et il a été président de l'Association des étudiants tchadiens en France. Suite à ses études juridiques, il a occupé différents postes gouvernementaux au sein du ministère de l'Économie et des Finances et du ministre de l'Agriculture et de l'Élevage. Avant de rejoindre l'OIT en tant que directeur du bureau de l'OIT à Dakar en 1967, il a été ministre des Affaires sociales de 1964 à 1977. Il a été muté à Genève en tant que chef de l'unité Afrique au Bureau de la coordination des activités pratiques puis en tant que chef du Service de liaison africain du BIT. Il a été chef de la Branche des coopératives entre 1981 et 1990. Après sa retraite, il a été invité à présider le Conseil national souverain qui était chargé de préparer un projet de constitution du Tchad en 1993. Il a reçu la Palme d'honneur par la Mairie d'Onex (République et Canton de Genève) en 2008 et invité à prononcer un discours à l'occasion de la célébration de la fête nationale suisse le 1er août 2008. Il a eu cinq enfants à lui et quatre enfants adoptés. En plus du français et de l'anglais, il parlait l'arabe et le sango (RCA). Il est décédé à Genève, en Suisse, en 2010.

Joseph Ciro Fazzio, chef de l'Unité COOP de l’OIT de 1992 à 2000

Joseph Ciro Fazzio
Joseph Ciro FazzioJoseph Fazzio est né aux États-Unis en 1940. Il a obtenu son BA de l'Université Notre Dame, son MA de la School of Advanced International Studies (SAIS) de l'Université Johns Hopkins (Bologne et Washington, DC) sur les études du marché commun et son doctorat en économie de la Michigan State University. Il a commencé à travailler au BIT à COOP à Genève (1967-1974) avant d'accepter une série de nominations sur le terrain, notamment dans les bureaux de l'OIT à Port of Spain, à Lagos et à Dhaka avant de rejoindre COOP à Genève en 1987. Fazzio a travaillé comme chef de la Section de la promotion et du développement des coopératives entre 1989 et 1990 avant d'être promu au poste de chef du Service COOP du BIT en 1992. Il a travaillé à ce titre jusqu'à sa retraite en 2000. Polyglotte, Fazzio parle cinq langues autres que l'anglais ( allemand, italien, français, espagnol et portugais). Il vit en Allemagne avec sa femme Gabriela Ullrich qui a également travaillé à COOP

Pour l'article que Joe Fazzio et Gabriele Ullrich ont écrit à l'occasion du 75e anniversaire de l'OIT COOP, voir ici.

Juergen Schwettmann, chef de l'Unité COOP de l’OIT de 2001 to 2006


Juergen Schwettmann
Né en Allemagne en 1954, M. Juergen Schwettmann a étudié l’administration des affaires et a entrepris des études de troisième cycle en génie logiciel et en développement coopératif. Avant de rejoindre le BIT, il a été conseiller en gestion auprès de plusieurs coopératives de commercialisation du café au Cameroun, et conseiller en finance rurale auprès du Fonds de développement rural du Cameroun. Il a commencé à travailler pour le BIT en 1988 en tant que conseiller régional sur les coopératives pour l’Afrique orientale, centrale et australe, avant d’intégrer le Service des Coopératives à Genève en 1994 comme conseiller technique principal, dont il a été nommé chef en 2001, alors que la recommandation n° 193 de l’OIT était en cours de négociation. A son départ de COOP en 2006, il a occupé divers postes: Directeur du Bureau de l’OIT pour l’Afrique de l’Est (Dar es Salaam), Directeur régional adjoint pour l’Afrique (Addis Abeba) et Directeur du Département des partenariats et de la coopération au développement (Genève). Durant ses 27 années au BIT, il a joué un rôle déterminant dans la conception et la promotion de projets de coopération au développement des coopératives et, plus globalement, des entreprises de l’économie sociale et solidaire. Depuis sa retraite du BIT en 2015, M. Schwettmann travaille comme consultant indépendant auprès de diverses agences bilatérales et multilatérales de coopération au développement, notamment le développement rural et coopératif, l’économie informelle, sociale et solidaire. Il parle couramment l’allemand, l’anglais et le français. Il a trois enfants et vit avec sa femme en Allemagne.

Voir l’interview de Juergen Schwettmann sur COOP OIT 100.ici. Voir son message à l’occasion du centenaire de COOP/BIT.ici.

Hagen Henrÿ, chef de l'Unité COOP de l’OIT de 2007 à 2011


Hagen Henry M. Hagen Henrÿ est né en 1952 dans ce qui était alors la République démocratique d’Allemagne. Il a passé les trois premières années et demie de sa vie dans un camp de réfugiés du sud-ouest de la République fédérale d’Allemagne, et le reste de son enfance et de sa jeunesse dans ce pays. Après des études secondaires en Allemagne et aux Etats-Unis, il a étudié le droit à Genève et à Sarrebruck et a obtenu le titre de juge allemand en 1981. Des études de troisième cycle sur les questions de développement et le droit du développement l’ont ramené à Genève et Paris. Tout en travaillant, il a obtenu une licence, un doctorat et un titre de professeur de droit à l’Université d’Helsinki. Avant d’occuper le poste de chef du Service des Coopératives, M. Henrÿ a travaillé aux universités de Genève et de Sarrebruck, et en tant que conseiller juridique du ministre fédéral allemand de l’économie. A la fin du mois de novembre 2020, il a quitté son poste de professeur associé et de directeur de recherche à l’Université d’Helsinki.

Depuis 1994, M. Henrÿ agit comme consultant dans de nombreux pays en matière de législation et de politiques coopératives, pour des organisations gouvernementales et des ONG nationales, régionales et internationales, notamment le BIT, la FAO, la Banque mondiale, l’UE, l’OCDE, le Centre du commerce international et l’Alliance coopérative internationale (ACI). A ce titre, il a également participé à l’élaboration de la recommandation (n° 193) de l’OIT sur la promotion des coopératives, 2002. Depuis 2013, il coordonne le Comité du droit coopératif de l’ACI. Il parle plusieurs langues, a quatre enfants, huit petits-enfants et réside dans la région d’Helsinki avec sa femme. Voir l’entrevue de M. Hagen Henrÿ sur COOP OIT 100 ici.

Simel Esim, cheffe de l'Unité COOP de l’OIT de 2012 à aujourd’hui

Simel Esim
Mme Simel Esim est la 12ème cheffe du Services des Coopératives du BIT [nommée à ce poste par un DG du BIT, cf.]. Bi-nationale (Turquie/Etats-Unis) spécialisée en économie politique, Mme Simel a travaillé durant les 30 dernières années sur le développement social et économique dans le monde. Outre le développement des coopératives et de l’économie sociale et solidaire, elle a travaillé sur divers thèmes: égalité de genre, économie informelle et migration des travailleurs. Avant d’être nommée cheffe de COOP en 2012, Mme Esim était spécialiste technique régionale principale sur les questions d’égalité de genre et des droits des travailleuses, au Bureau régional de l’OIT pour les Etats arabes (2004-2012).

Avant de rejoindre le BIT, Mme Simel a travaillé comme économiste au Centre international de recherches sur les femmes (CIRF), Washington, DC (1997-2003), pour l’ONG Development Alternatives, Inc. (1995) et à la Banque mondiale (1991-94). Mme Simel est titulaire de plusieurs diplômes: Licence en sciences politiques (Université Bogazici, Istanbul); Maîtrise en économie internationale et en études du Moyen-Orient (Ecole d’études internationales avancées, Université Johns Hopkins, Bologne (Italie) et Washington, DC); Doctorat en économie avec spécialisation en économie du genre et du développement (American University, Washington, DC). Elle parle le turc et l’anglais, possède une connaissance d’usage de l’italien et de l’arabe, et est débutante en français.