Programme d’infrastructure à haute intensité de main-d’œuvre
L’OIT crée des emplois décents pour soutenir les opérations d’évacuation des décombres suite à l’explosion de Beyrouth
L’Organisation internationale du Travail fait appel à son Programme d’infrastructure à haute intensité de main-d’œuvre (HIMO) au Liban pour faciliter les opérations d’évacuation des décombres suite à l’explosion survenue à Beyrouth.
Plus de 100 emplois décents de courte durée ont été créés à l’intention tant de ressortissants libanais que de réfugiés syriens pour faciliter les opérations d’évacuation des décombres et de nettoyage des rues de Beyrouth dans le cadre du Programme d’infrastructure à haute intensité de main-d’œuvre, financé par le gouvernement de l’Allemagne via la Banque allemande de développement (KfW).
Quelques 60 travailleurs ont commencé à travailler dans les quartiers les plus touchés de la capitale. Omar Saidoun, un ressortissant libanais, en fait partie.
«Le principal soutien est financier. J’avais réellement besoin de ce type d’aide car, auparavant, je n’avais pas d’emploi. Par ailleurs, le travail d’équipe que nous fournissons est primordial», explique-t-il.
L’équipe du programme HIMO travaille en étroite collaboration avec la municipalité de Beyrouth pour veiller à ce que l’aide apportée profite bien aux quartiers les plus durement frappés par l’explosion. Elle coordonne ses opérations avec celles des groupes de travail de diverses institutions des Nations Unies, sous la direction du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations Unies, en vue de conjuguer les efforts déployés pour parvenir à un Beyrouth plus sûr et soutenir toutes les personnes touchées par l’explosion.
«En quelques jours, nous avons pu redéployer des travailleurs libanais et syriens employés dans le cadre du programme HIMO pour aider à faire face au plus vite aux besoins de la capitale libanaise, et nous espérons intensifier ces efforts dans les semaines à venir», explique le Directeur régional adjoint de l’OIT pour les Etats arabes, Frank Hagemann.
«Si l’OIT n’est pas une organisation humanitaire, nous menons cependant depuis de nombreuses années des activités en lien avec la résilience, qui associent aide en situation d’urgence et développement. Depuis le début de la guerre en Syrie voisine, nous travaillons avec des réfugiés syriens et les communautés d’accueil vulnérables, et nous poursuivrons nos efforts à l’avenir, ajoute-t-il.