Réunion des ministres du Travail et de l’Emploi du G20

Le Directeur général de l’OIT salue l’engagement du G20 sur l’avenir du travail

Les changements rapides qui affectent le monde du travail, ainsi que la nécessité de réorganiser l’apprentissage tout au long de la vie, de renforcer la protection sociale et de ne laisser personne de côté, étaient au centre des discussions lors de la Réunion des ministres du Travail du G20 en Argentine. Les ministres de l’Education les ont rejoints pour la première fois.

Communiqué de presse | Mendoza, Argentine | 7 septembre 2018
© G20 Argentina
MENDOZA, Argentine (OIT Infos) – Le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, s’est réjoui de l’engagement pris par les ministres du Travail et de l’Emploi du G20 de promouvoir le travail décent pour un avenir où chacun aura sa place.

«Je salue tout particulièrement l’accent mis sur les efforts visant à façonner un avenir du travail équitable et inclusif, qui ne laisse personne de côté. Je me réjouis aussi de voir cet engagement déterminé en faveur de politiques sociales et d’emploi innovantes, notamment celles qui contribuent à combler les pénuries de compétences et à progresser vers l’égalité entre hommes et femmes dans un monde du travail qui change vite», a répondu Guy Ryder à la suite de la Déclaration approuvée par les ministres au terme de deux jours de réunion en Argentine.

Dans leur Déclaration, Fostering opportunities for an inclusive, fair and sustainable future of work (Créer les conditions d’un avenir du travail inclusif, équitable et durable), les ministres ont réaffirmé leur engagement à promouvoir des politiques de qualification innovantes, à renforcer la protection sociale et à formaliser les marchés du travail pour les rendre plus équitables et inclusifs.

Les ministres ont adopté la «Stratégie du G20 pour éradiquer le travail des enfants, le travail forcé, la traite des êtres humains et l’esclavage moderne dans le monde du travail», se sont engagés à promouvoir la participation des personnes handicapées au marché du travail et ont reconnu qu’il fallait permettre aux femmes de participer sur un pied d’égalité à l’économie numérique.

«Ces enjeux exigent des solutions mondiales. Le multilatéralisme demeure une force puissante, idéalement placée pour résoudre bon nombre des problèmes les plus urgents à l’échelle mondiale. En outre, les forums multilatéraux comme le G20 doivent hiérarchiser leurs réponses face aux inégalités et ne pas se cantonner aux seules politiques de croissance économique. Ensemble, nous pouvons et nous devons créer un nouveau consensus international en faveur de la croissance et du développement, contre la pauvreté et le chômage», a souligné M. Ryder.

La Déclaration invite les membres du G20 à s’assurer que chacun bénéficiera des perspectives ouvertes par l’avenir du travail. Elle reconnaît aussi le rôle primordial que joue la protection sociale pour y parvenir et rappelle la nécessité de placer les individus et le travail au premier plan des stratégies nationales relatives à la croissance durable.

L’acquisition initiale de qualifications pour toute une vie ne suffit plus. Nous devons donc repenser le modèle de l’apprentissage tout au long de la vie pour créer l’avenir du travail que nous voulons.»

Guy Ryder, Directeur général de l’OIT
De plus, la Déclaration souligne l’importance de favoriser la cohérence des politiques sociales et économiques afin d’assurer un avenir du travail équitable, inclusif et durable. Le travail décent, l’inclusion, l’égalité des sexes et la protection des principes et droits fondamentaux au travail sont également indispensables, affirme-t-elle. Un dialogue social efficace entre gouvernements et partenaires sociaux est considéré comme indispensable pour atteindre ces objectifs.

Priorité à l’apprentissage tout au long de la vie pour l’avenir du travail

Le Directeur général de l’OIT s’est également réjoui de l’initiative prise par la Présidence argentine d’organiser la toute première réunion du G20 associant les ministres du Travail et les ministres de l’Education.

Dans la Déclaration commune qui en a résulté, les ministres ont affirmé que la coordination entre les politiques d’éducation et d’emploi était vitale si l’on veut que les compétences des travailleurs correspondent à celles recherchées par les entreprises.

Réagissant à cette Déclaration commune, M. Ryder a déclaré: «Pour répondre aux futurs besoins de développement des compétences, les systèmes d’éducation et de formation traditionnels doivent entreprendre des modifications significatives. L’acquisition initiale de qualifications pour toute une vie ne suffit plus. Nous devons donc repenser le modèle de l’apprentissage tout au long de la vie pour créer l’avenir du travail que nous voulons.»

La Déclaration commune souligne l’importance de promouvoir des solutions qui permettent aux individus de recycler ou de perfectionner leurs compétences tout au long de leur vie professionnelle, pour qu’ils puissent ainsi s’adapter aux changements survenant sur le lieu de travail. Elle réaffirme aussi l’engagement pris par les pays du G20 de réduire les disparités entre hommes et femmes dans l’accès à l’éducation et à la formation.

Les deux déclarations seront présentées au Sommet des dirigeants du G20 qui se tiendra à Buenos Aires les 30 novembre et 1er décembre.