L’emploi des jeunes pour la paix et la résilience

Collaborer pour faciliter l’accès des jeunes en situation de fragilité à des emplois décents

L’événement «L’emploi des jeunes pour la paix et la résilience» a rassemblé une grande diversité d’acteurs pour analyser les défis et les perspectives que présente le soutien aux jeunes en situation de fragilité.

Actualité | 25 septembre 2017
NEW YORK (OIT Infos) – Près de deux milliards de personnes vivent dans des pays affectés par des conflits, des violences et des catastrophes naturelles. Plus d’un tiers d’entre elles sont des jeunes, hommes et femmes, âgés de 15 à 24 ans. Bâtir et maintenir la paix et la résilience grâce à l’emploi et au travail décent peut transformer leur vie, remédier à leur vulnérabilité et s’assurer que les jeunes demeurent des agents actifs du changement et de la réconciliation.

Dans cette optique, le ministère de l’Emploi et de la Sécurité sociale d’Espagne, la Mission permanente de la Tunisie auprès des Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour le développement et l’Organisation internationale du Travail ont organisé un événement de haut niveau le 20 septembre 2017, en marge de la 72e Assemblée Générale à New York.

L’événement «L’emploi des jeunes pour la paix et la résilience» a rassemblé une grande variété d’acteurs issus des gouvernements, des partenaires sociaux, du système des Nations Unies, des organisations de jeunesse et de la société civile, du secteur privé, ainsi que de jeunes leaders, en vue d’analyser les défis et les perspectives que présente le soutien aux jeunes en situation de fragilité, sous l’égide de l’Initiative mondiale pour l’emploi décent des jeunes.

«L’emploi des jeunes et les emplois de qualité pour les jeunes restent en tête des priorités du programme mondial de développement et au centre des priorités nationales des responsables politiques et des citoyens à travers le monde», a déclaré le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, à l’ouverture de ce dialogue de haut niveau.

Les discussions s’articulaient autour de la recommandation (n° 205) de l’OIT sur l’emploi et le travail décent pour la paix et la résilience, adoptée en juin de cette année par la Conférence internationale du Travail. Cet instrument est à la jonction des réponses humanitaires et de consolidation de la paix suite aux catastrophes et des initiatives de développement, et donne de nouvelles orientations, à jour, sur la façon de promouvoir l’emploi et les possibilités de travail décent en réponse aux crises résultant de conflits et de catastrophes.

Axée sur la prévention, le redressement et la reconstruction, sur la résilience, et prenant dûment en compte l’égalité des sexes et la jeunesse, la recommandation offre un cadre unique aux discussions sur les problèmes affectant les jeunes en situation de fragilité. L’événement a donné lieu à une discussion animée et abouti à un consensus sur l’idée que le chômage des jeunes ne doit pas nécessairement conduire à la violence et l’extrémisme.

Jayathma Wickramanayake, Envoyée spéciale du Secrétaire Général de l’ONU pour la jeunesse, a souligné que l’emploi n’était pas suffisant pour les jeunes. «Les jeunes doivent aussi pouvoir lutter pour leurs droits au travail et être entendus», a-t-elle déclaré.

A cet égard, Azita Berar Awad, Directrice du Département des politiques de l’emploi de l’OIT, a ajouté: «L’Initiative mondiale est une coalition unique d’acteurs qui peuvent efficacement catalyser les actions et relever le défi de l’emploi des jeunes par une action concrète et renforcée sur les grandes thématiques prioritaires».

En clôture de l’événement, Guy Ryder a réitéré l’importance de reconnaître les jeunes comme des agents actifs et de les aider à exercer leur rôle dans l’établissement et le maintien de la paix et la promotion du développement.

«Les questions qui sont en jeu ici sont extraordinairement complexes et toutes les voix que nous avons entendues aujourd’hui, toutes les institutions et les expériences que nous avons rassemblées, vont nous aider à réaliser efficacement le Programme de développement durable pour 2030», a-t-il conclu.