Normes du travail

OIT: Le Conseil d’administration approuve le rapport du Comité de la liberté syndicale

L’organe exécutif de l’OIT adopte un rapport sur les violations de la liberté syndicale.

Communiqué de presse | 13 juin 2014
GENÈVE ‒ Le Conseil d’administration du Bureau international du Travail (BIT) a approuvé le 372e rapport de son Comité de la liberté syndicale dans lequel sont examinés 29 cas concernant des allégations de violations de la liberté syndicale aux quatre coins du monde.

Yves Veyrier, le porte-parole travailleur du Comité, a souligné l’importance de son action en faveur des travailleurs partout dans le monde.

Il a rappelé que le Comité mettait en exergue les cas particulièrement graves dans lesquels la vie et la sécurité de syndicalistes sont mises en danger, et a souligné que ses recommandations visaient à inciter à agir les gouvernements confrontés à la nécessité de rétablir le plein respect de la liberté syndicale et de la négociation collective. Ces mesures peuvent s’avérer nécessaires au niveau de l’entreprise, comme le montre le cas n° 3011 concernant la Turquie, ou à l’échelle d’un secteur, comme dans le cas n° 3038 relatif à la Norvège. En outre, il faut parfois agir à l’échelon national, notamment dans le domaine législatif, comme dans le cas n° 3025 concernant l’Egypte ou les cas n° 2177 et no 2183 concernant la fonction publique au Japon.

Droits inaliénables


Dans son rapport final au Conseil d’administration, le porte-parole employeur du Comité, M. Peter Anderson, a déclaré: «Les droits syndicaux énoncés dans ce dernier rapport sont à la fois inaliénables pour ceux qui souscrivent aux valeurs de l’OIT et revendiqués tout autant par les employeurs que par les syndicats. Il est regrettable qu’une fois encore le Conseil d’administration et le Comité de la liberté syndicale aient identifié des violations flagrantes par le gouvernement vénézuélien des droits de sa plus grosse organisation patronale, la FEDECAMARAS. Il convient d’y remédier immédiatement.»

«Tout comme l’on peut dire que la valeur d’une nation se mesure notamment à la manière dont elle traite ses minorités, l’engagement d’un gouvernement en faveur de la liberté syndicale se mesure à la façon dont les pouvoirs publics reconnaissent ces droits à ceux qui sont en désaccord avec eux», a ajouté M. Anderson.

Le Président du Comité, le Professeur Paul van der Heijden, a insisté sur le rôle crucial que jouait le Comité pour la défense de ces droits humains fondamentaux pour les travailleurs comme pour les employeurs partout dans le monde. Les travaux du Comité s’appuient sur son Recueil de décisions et principes afin d’en garantir l’universalité, la sécurité et la cohérence.

Il s’est réjoui des efforts déployés par les gouvernements pour appliquer les recommandations du Comité, comme dans le cas n° 2914 concernant la discrimination antisyndicale au Gabon ou le cas n° 1787 en Colombie relatif à des condamnations pénales pour violences à l’encontre de syndicalistes. Il a rappelé l’appui fourni par le Comité pour que l’OIT puisse apporter une assistance permanente au développement, à l’échelle nationale, de mécanismes d’appel indépendants, impartiaux et rapides qui puissent faciliter des solutions nationales.

Lors de sa 321e session, le Conseil d’administration du BIT a aussi élu les 18 membres de son Comité de la liberté syndicale pour le prochain mandant de trois ans et a reconduit dans ses fonctions le Professeur Paul van der Heijden, ancien recteur magnificus et président de l’Université de Leiden ‒ il est le troisième président indépendant du Comité depuis sa création en 1951.

Le Bureau international du Travail (BIT) est le secrétariat de l’Organisation internationale du Travail (OIT).