COP15

L’OIT partage sa vision de la transition écologique aux médias à la COP15

La quinzième session de la Conférence des Parties COP15, de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) s’est tenu à Abidjan en Côte d’Ivoire du 9 au 20 mai 2022. A cette occasion, le Directeur du Bureau pays de l’Organisation internationale du Travail (OIT) pour la Côte d’Ivoire, le Benin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo a expliqué aux médias, le mandat de son agence en lien avec la COP15.

Article | 3 juin 2022

Abidjan (Nouvelles de l’OIT) Invité sur la Web TV de la COP15, Frédéric Lapeyre a mis l’accent sur l’appui multidimensionnel que l’OIT apporte à ses mandants tripartites (gouvernement, organisations des employeurs, organisations des travailleurs) et autres partenaires sociaux en vue d’améliorer le monde du travail.

Frédéric Lapeyre en pleine émission sur Web TV de la cop15


« Les changements climatiques affectent le monde du travail, privent certaines personnes de leurs moyens de subsistance, changent aussi les systèmes de production et affectent également certaines catégories de travailleurs. L’OIT est directement concernée par comment améliorer le monde du travail pour qu’il contribue à l’amélioration des écosystèmes, à réduire les gaz à effet de serre et les déchets afin qu’on puisse créer de nouvelles catégories d’emplois appelés "emplois verts" qui favorisent la transition juste vers un monde plus durable, un monde moins prédateur de l’environnement » a expliqué M. Lapeyre.

Avec l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP), le directeur du bureau pays de l’OIT en Côte d’Ivoire a passé en revue les questions d’emplois verts, d’économie circulaire, de travail décent et de transition écologique.

Les emplois verts :  des bénéfices pour l’environnement

L’OIT fait la promotion des emplois verts en Côte d’Ivoire. Concrètement, explique Frédéric Lapeyre « nous sensibilisons les gouvernements et entreprises sur la nécessité d’appuyer les secteurs d’activités qui sont créateurs d’emplois verts. Les emplois verts sont non seulement bénéfiques pour l’environnement mais également pour la jeunesse ivoirienne à la recherche d’opportunités d’emplois. Et à travers ces nouveaux secteurs d’activité, les énergies renouvelables, vous avez la possibilité de créer de l’emploi pour la jeunesse. Ce que l’on va faire, c’est de travailler avec les gouvernements pour que les investissements soient le plus favorables à des emplois verts pour des équipements moins prédateurs des écosystèmes ».

 

 

 

La transition écologique qui a lieu et qui va s’accélérer, ne doit pas occulter dans sa conception, la dimension sociale a indiqué M. Lapeyre ajoutant que « si on ne veut pas courir à notre perte, il est très important de faire en sorte que cette transition qui est nécessaire et irrémédiable soit juste et ne doit laisser personne de côté ».

Le Coordinateur du projet "la dimension sociale de la transition écologique" a pour sa part expliqué son projet et ses enjeux sur Radio ODD.

Marcos Koffi N’goran sur le plateau de radio ODD à la cop15


Selon Marcos Koffi N’goran, le projet « La dimension sociale de la transition écologique », financé par la France, est le premier projet à mettre en œuvre un soutien technique sous l’égide de l’initiative Action climatique pour l’emploi et constituant un des axes clés du partenariat 2020-2024 entre la France et l’OIT. Le projet s’oriente vers trois axes principaux notamment le renforcement des structures institutionnelles du dialogue social ; l’ancrage et le renforcement des capacités de recherche, et de développement de modèles économiques intégrés pour l’évaluation des politiques et le troisième axe est le soutien à la formulation et mise en œuvre de politiques (protection sociale, entreprises, investissement) basées sur le dialogue social inclusif et modèles d’analyse intégrés.

 « La transition écologique propose que notre manière de fonctionner, de produire les richesses change. Nous devons utiliser moins d’énergie, réchauffer moins le climat, émettre moins de dioxyde de Carbonne. Cette transition doit être centrée sur l’humain », a déclaré M. Koffi N’Goran.

Rappelons que la CNULCD « est la vision et la voix mondiales pour les terres unissant les gouvernements, les scientifiques, les décideurs, le secteur privé et les communautés autour d'une vision commune et d'une action mondiale pour restaurer et gérer les terres du monde pour la durabilité de l'humanité et de la planète. Bien plus qu'un traité international signé par 197 parties, la Convention Contre la Désertification est un engagement multilatéral visant à atténuer les effets actuels de la dégradation des terres et à faire progresser la gestion des terres de demain afin de fournir de la nourriture, de l'eau, un abri et des opportunités économiques à tous les peuples de manière équitable et inclusive » a souligné Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) dans le communiqué de presse final de la COP15.

Photo de groupe de l’équipe de l’OIT avec la journaliste de la Web TV de la cop15.