« 100 Ans – 100 Vies » | CONGO - “La formation à Turin m’a permis de découvrir l’utilité des normes internationales du travail”

Le centre de formation de l’OIT organise régulièrement des sessions pour les professionnels des médias souhaitant mieux connaître les normes internationales du travail. Un journaliste congolais nous livre son expérience.

Feature | Congo | 16 July 2019
BRAZZAVILLE – Alexis Damase Melemon est journaliste à la télévision nationale congolaise. Son travail l’amène principalement à traiter à l’antenne des questions liées à l’eau. Cela lui a d’ailleurs valu le surnom de « Alexis de la Rivière ».

Un jour, le journaliste se voit proposer d’intégrer une formation sur le thème : « Communiquer sur les droits au travail ». Intrigué par ce thème qu’il ne connaissait pas, il accepte et, quelques mois plus tard, il se retrouve au centre de formation de l’OIT, situé à Turin, en Italie.

Ce véritable mini-campus universitaire abrite des salles de cours mais aussi des hébergements et des espaces de restauration. On y vient du monde entier pour se former sur les différents thèmes traités par l’OIT.

Autre intérêt de la formation à laquelle M. Melemon a participé : elle était spécialement destinée aux professionnels des médias, ce qui fut l’occasion pour lui de rencontrer d’autres journalistes et professionnels de la communication.

« Avant la formation, je dois dire que je ne savais pas exactement ce que signifiaient les normes internationales du travail. Mon intérêt pour les droits au travail était limité et, donc, les questions liées au travail n’avaient aucune place dans mes reportages », se souvient-il.

Pourtant, suite à la formation, son point de vue a beaucoup évolué. Ainsi, il a appris ce qu’était une Convention ou encore une Recommandation de l’OIT. Il s’est vu expliquer comment ces textes étaient négociés de manière tripartite entre les représentants des gouvernements, des travailleurs et des employeurs. Il a aussi pu apprendre comment ces normes étaient ensuite ratifiées par les différents pays et quel était le processus de contrôle de leur bonne application par l’OIT.

Depuis, M. Melemon a intégré tous ces principes et, dès qu’il constate dans l’exercice de son métier un fait lié au travail, il pense immédiatement à telle ou telle Convention de l’OIT.

Sensibilisé au droit du travail

Depuis son retour à Brazzaville, M. Melemon a réalisé plusieurs reportages sur les conditions de travail des matelots dans les bateaux privés ou publics congolais. Il s’est intéressé également aux conditions d’embarquement et de débarquement au port autonome de Brazzaville qui n’obéissent pas forcément à la convention relative à la sécurité et à l’hygiène des manutentions portuaires.

« Mes reportages, bien que liés à l’eau, sont plus orientés vers les normes internationales du travail car celles–ci sont applicables également à la navigation, à la pêche, à l’agriculture. Dans l’avenir, j’espère encore pouvoir bénéficier d’une autre formation me permettant d’approfondir mes connaissances et de réaliser ainsi d’autres reportages liés au droit du travail », conclut-il.

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