Au Gabon, l’OIT et le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation avancent ensemble pour accompagner les jeunes agro-entrepreneurs

À la rencontre de Karim Toumi, Administrateur Technique du ​projet d’appui à l’amélioration de l’offre de formation professionnelle agricole et de ​l’entrepreneuriat rural - PAPG1.

Article | 3 novembre 2022

Former, outiller, accompagner

Dans le cadre du programme Graine-PAPG1, soutenu par la Banque Africaine de Développement et le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, dont le but est de développer le secteur agricole au Gabon, l’OIT apporte un appui méthodologique précieux à la jeunesse gabonaise.

En effet, avec un objectif de développement qui est de contribuer à la réduction de la pauvreté par l’amélioration de l’employabilité et de la qualité de la main d’œuvre dans le secteur agricole par l’entrepreneuriat, la question du développement des compétences des personnes concernées est centrale.

Dans ce contexte, et alors que la première étape du projet se concentrait principalement, sur le renforcement des capacités institutionnelles et sur la mise en place d’une stratégie, ce sont plus de 500 jeunes qui débuteront prochainement une formation qui contribuera au développement de leurs compétences entrepreneuriales, à l’élaboration de leurs plans d’affaires, à l’identification de sources de financement ainsi qu’au lancement de leurs projets agricoles.

« À travers ce projet, nous souhaitons former, outiller et accompagner les jeunes créateurs d’entreprises. »

La sélection des bénéficiaires de la formation adoptera une approche de genre et se fera dans la transparence et dans le respect de l’égalité des chances

La sélection des jeunes ruraux se fera en collaboration avec les départements provinciaux du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, et l’Office National de l’Emploi (ONE) à travers un appel à candidatures qui sera lancé au niveau des provinces couvertes par le projet.

En effet, « le projet et ses partenaires offriront un service de proximité vital pour les entrepreneurs souhaitant développer leurs idées, se former se lancer, rencontrer des investisseurs ou tout simplement collecter des informations. L’objectif final est d’offrir les mêmes chances aux entrepreneurs vivant dans les communautés rurales qu’à ceux vivant à Libreville. »

Au sujet de la transparence, « dès la sélection, les jeunes doivent sentir la sincérité des accompagnants. » Car les outils, la méthodologie et les soft-skills ne révèlent tout leur sens que s’ils sont accompagnés d’une éthique à tous les niveaux.

Des indicateurs de réussite techniques, mais aussi humains

Si des indicateurs de réussite techniques existent et permettent de réaliser des statistiques au terme des formations, il n’en demeure pas moins que les échanges humains avec les bénéficiaires restent la meilleure jauge.

« Nous apprécions véritablement la qualité de nos outils et de nos méthodes de formation lorsqu’un jeune retrouve confiance en lui, lorsqu’il met en pratique des techniques d’approche de son projet entrepreneurial, lorsqu’il créé de l’emploi ou encore lorsqu’il nous fait visiter son entreprise. »

Et alors que la question de la durabilité peut légitimement se poser, il convient de rappeler que « le projet n’a pas pour vocation de résoudre le problème du chômage mais d’insuffler un élan et de montrer une méthodologie qui marche. Les jeunes sont plein de potentiel, plein de créativité. En véhiculant le sens de la responsabilité et celui de l’esprit d’équipe tout au long des formations, nous encourageons au mieux le maintien et la transmission des compétences. »

Osez, ayez confiance en vous-même, prenez votre destiné entre vos mains, vous avez l’essentiel pour réussir : le potentiel et la volonté. Nous sommes ici pour vous appuyer, vous guider et vous accompagner vers la réussite.

Karim Toumi, Administrateur Technique du ​projet d’appui à l’amélioration de l’offre de formation professionnelle agricole et de ​l’entrepreneuriat rural au Gabon>

Karim Toumi, à gauche de la photo