Mandat de l’OIT au sein du Système des Nations Unies

L’OIT instruit des étudiants d’Abidjan sur son mandat et ses activités en Côte d’Ivoire

Le Bureau pays de l’organisation internationale du Travail (OIT) pour la Côte d’Ivoire, le Benin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo, a échangé le 21 janvier 2022 avec les étudiants de l’Institut Universitaire d’Abidjan (IUA) autour de son mandat et de ses activités en Côte d’Ivoire.

Actualité | 26 janvier 2022
Frédéric Lapeyre, Directeur du Bureau pays de l’OIT pour la Côte d’Ivoire, le Benin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo, expliquant aux étudiants le mandat de l’OIT
Abidjan (Nouvelles de l’OIT) – Ce dialogue avec les étudiants qui s’inscrit dans le cadre d’un séminaire de formation sur la coordination des activités de l’ONU en Côte d’Ivoire constitue une occasion pour l’OIT de confronter son travail aux attentes et perceptions de la jeunesse ivoirienne.

Du 14 au 21 janvier 2022, 6 entités du système des Nations Unies ont ainsi successivement expliqué aux étudiants de Master de l’IUA, leurs mandats respectifs.

L’OIT : l’agence onusienne pionnière de la justice sociale, des droits de l’homme et de la paix dans le monde

Frédéric Lapeyre le Directeur du bureau pays de l’OIT pour la Côte d’Ivoire, le Benin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo, a présenté aux étudiants, le mandat de son institution qui a célébré en 2019, son centenaire. « La vocation de l’OIT est de promouvoir la justice sociale, les droits de l’homme et les droits au travail reconnus internationalement, poursuivant sa mission fondatrice : œuvrer pour la justice sociale qui est indispensable à une paix durable et universelle », a expliqué d’entrée aux étudiants M. Lapeyre avant de souligner le caractère tripartite de l’OIT.

« L’OIT est l’unique agence de l’ONU qui réunit des représentants des gouvernements, employeurs et travailleurs de 187 Etats-Membres pour établir des normes internationales, élaborer des politiques et concevoir des programmes visant à promouvoir le travail décent pour tous les hommes et femmes dans le monde » a-t-il soutenu ajoutant que « l’OIT travaille avec les mandants pour renforcer leurs capacités pour qu’ils soient efficaces ».
Sur les normes internationales du travail, Frédéric Lapeyre est revenu sur leur importance pour garantir la paix sociale.

Les normes internationales du travail : des outils de changement et de mondialisation plus juste

Les normes internationales du travail sont selon M. Lapeyre, utiles au double plan national et international. Au niveau national explique l’expert de l’OIT, les normes internationales du travail permettent d’améliorer les conditions du monde du travail et celles de l’entreprise. « Plus les travailleurs sont dans un cadre protecteur, plus ils sont productifs et font le pari du changement » souligne le Directeur du bureau pays de l’OIT à Abidjan, indiquant qu’au niveau international, « plus un pays respecte les droits des travailleurs, plus ce pays attire les investisseurs ».

Euphrem N’dépo, coordonnateur national du projet ACCEL Africa au bureau de l’OIT à Abidjan en pleine explication aux étudiants la problématique du travail des enfants
Les normes internationales du travail sont également aux dires de Frédéric Lapeyre, « un outil d’une mondialisation plus juste car assurant la croissance bénéfique à la fois pour l’employeur, le travailleur et l’Etat ».

L’élimination du Travail des Enfants qui fait partie du mandat de l’OIT, a aussi été expliquée dans les échanges avec les étudiants de l’IUA. Euphrem N’dépo, coordonnateur national du projet ‘’Accélérer l’élimination du travail des enfants en Afrique ‘’ (ACCEL Africa) pour la Côte d’Ivoire a, dans une démarche pédagogique montré aux étudiants, les actions de l’OIT en la matière.

Le Travail des enfants résulte selon lui, « d’un déficit de travail décent pour les adultes et les jeunes en âge de travailler », le travail décent s’entendant pour l’OIT aux dires de M. Ndépo, en « un emploi de qualité assurant la protection sociale, respectant les principes et droits fondamentaux au travail et faisant du dialogue social, une priorité ».

Au terme des échanges interactifs, les encadreurs de l’IUA se sont réjouis d’avoir suscité des vocations à travers cette formation pendant que les étudiants sont repartis avec le sentiment d’avoir beaucoup appris sur les activités et le mandat de l’OIT dans la réalisation des Objectifs pour le Développement Durable (ODD).

C’est le cas d’Abalo Emmanuella, étudiante en Master II santé. « Grâce à cette formation, j’ai découvert l’importance des normes internationales du travail, de la problématique de l’économie informelle et surtout la question du travail des enfants. Je sais désormais que la place des enfants n’est pas dans le travail mais plutôt à l’école » confie-t-elle.

Photo de famille entre enseignants, experts de l’OIT et étudiants de l’Institut Universitaire d’Abidjan