Après l’unification des dispositifs de soutien aux microentreprises

Le Ministère délégué auprès du Premier Ministère et l’OIT discutent des résultats de l’étude « Cadre stratégique pour un Environnement Favorable aux Micro-Entreprises Durables en Algérie »

Dans le cadre du programme de partenariat entre les services du Ministre délégué auprès du Premier Ministre chargé de la Microentreprise et le Bureau de l’Organisation Internationale du Travail pour l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie, un atelier de restitution et de consultation a été organisé, jeudi 10 mars 2022, autour des résultats de l’étude « Cadre stratégique pour un Environnement Favorable aux Micro-Entreprises Durables en Algérie ».

Actualité | 15 mars 2022
Madame Rania Bikhazi, Directrice de l'OIT en Algérie
Les résultats d’une étude autour de l’environnement des micro-entreprises en Algérie ont été restitués jeudi 10 mars 2022, durant un atelier de travail et de consultation, en présence de Rania Bikhazi, Directrice du bureau de l’Organisation internationale du Travail (OIT) pour l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie, des représentants du Ministère délégué auprès du Premier Ministère, chargé de la Microentreprise, des représentants des ministères et agences et institutions sous tutelle ainsi que des mandants de l’OIT en Algérie.

Ce rapport, qui entre dans le cadre du partenariat entre le Ministère délégué en charge de la Microentreprise et l’OIT, analyse et traite de la création d’un environnement propice au développement durable des microentreprises en Algérie, tout comme il énumère les recommandations majeures et par axes de réforme, issues de la revue documentaire et des entretiens réalisées avec les parties prenantes. L’étude s’appuie sur la méthodologie EESE, développée par l’OIT, qui permet d’évaluer l’environnement favorable aux entreprises durables et, ainsi, soutenir les mandants de l’OIT dans le processus de réforme de l’environnement des affaires. Les résultats de ce « cadre stratégique » a mis en avant l’importance d’avoir une approche inclusive, globale et collaborative.
Et c’est toujours dans cet esprit de collaboration et de co-construction entre l’OIT et ses partenaires, que cet atelier de restitution a été suivi d’un workshop de travail et d’échanges autour des recommandations de cette étude. Elles ont été classifiées en 5 grandes axes, que les parties prenantes ont ainsi pu discuter, dans l’objectif d’une mise en œuvre et d’une application qui soit la plus efficiente :
  • Axe 1 : Déterminer et conserver des règles efficaces tout au long du cycle de vie de l’entreprise
  • Axe 2 : Structurer les soutiens à des domaines particuliers
  • Axe 3 : Clarifier et rendre plus accessibles les circuits de financement
  • Axe 4 : Former et accompagner les entrepreneurs et les candidats à l’entrepreneuriat
  • Axe 5 : Alléger le poids de la bureaucratie, simplifier, coordonner et évaluer les politiques de soutien aux micro-entreprises
Les échanges entre les différentes parties prenantes consultées lors de cet atelier, qui a enregistré une forte participation dynamique, devraient servir de base à l’élaboration d’un plan d’action concerté, avec pour objectif d’améliorer certains des groupes de recommandations issues de cette étude.

Une collaboration prometteuse

La collaboration entre le Ministère délégué auprès du Premier ministère, en charge de la Micro-entreprise et l’OIT est des plus fructueuses, puisque certaines recommandations émises par les experts de l’OIT ont d’ores et déjà été prises en charge par le gouvernement algérien, et notamment pour ce qui a trait à l’unification des dispositifs de soutien aux microentreprises. L’approche en la matière adoptée par le gouvernement vise à améliorer l’efficacité de la politique publique d’encouragement et d’accompagnement des porteurs de projets dans le processus de création des micro-entreprises, et ce par le biais de plusieurs décrets relatifs à l'unification des dispositifs publics, de soutien à la création d'activités, qui confèrent la gestion de l’Agence Nationale de gestion du Micro-crédit (ANGEM) et du dispositif de financement de la création de micro-entreprises par la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC), au Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Micro-entreprise.

Ce Ministère délégué, dont la création est récente (2020), a d’ailleurs entamé une multitude de chantiers et d’actions tendant à améliorer l’environnement, la coordination intersectorielle et les actions des institutions d’appui à la microentreprise. Cela s’est traduit, notamment, par l’amendement récent des textes régissant l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) qui gère le principal dispositif de création d’activité, en la remplaçant par "l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (ANADE), ainsi que son placement sous sa tutelle avec de nouvelles orientations économiques et méthodologies d’interventions (meilleur ciblage, adaptation et diversification des services de soutien, renforcement de la fonction accompagnement, soutien à la relance des microentreprises en difficulté).

Photo de groupe des participants