Promouvoir une approche de la migration de travail fondée sur les droits en respectant les droits fondamentaux au travail et les Conventions de l'OIT sur les travailleurs migrants

Sauf indication contraire, toutes les Normes internationales du travail (Conventions et Recommandations) s'appliquent aux travailleurs migrants, hommes et femmes, quels que soient leur nationalité et leur statut d'immigré, leur niveau de compétence, etc. La Convention (nº 97) sur les travailleurs migrants (révisée), 1949, la Convention (no 143) sur les travailleurs migrants (dispositions complémentaires), 1975, la Recommandation (no 86) sur les travailleurs migrants (révisées), 1949, et la Recommandation (no 151) sur les travailleurs migrants, 1975 donne le cadre juridique international reconnaissant un ensemble très important de droits du travail pour les travailleurs migrants, posant ainsi les fondements d'une stratégie fondée sur les droits pour parvenir à une migration équitable du travail dans la région africaine, mais aussi dans les pays de destination des travailleurs migrants africains et des membres de leur famille dans d’autres régions géographiques.

Sur la base de ses normes internationales du travail et de la Convention internationale des Nations Unies de 1990 sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, l'OIT renforce les capacités des mandants tripartites concernés par la migration de la main d’œuvre/la mobilité et encourage une prise de conscience accrue sur l'importance de ratifier et d'appliquer efficacement les Conventions de l'OIT sur les travailleurs migrants.

La Déclaration de 1998 relative aux principes et droits fondamentaux au travail revêt une importance particulière pour les travailleurs migrants en considérant que les huit conventions sur les droits fondamentaux au travail (relatives au travail forcé, au travail des enfants, à l'égalité et au principe de non-discrimination dans l'emploi et le travail, et au droit à la liberté syndicale et négociation collective) s’appliquent à tous indépendamment de leur nationalité ou de leur statut d’immigration. La Déclaration de 1998 stipule que tous les États membres de l’OIT, y compris ceux qui n’ont pas ratifié les instruments en question, ont l’obligation, en vertu de leur qualité de membre, de «respecter, promouvoir et réaliser de bonne foi et conformément à la Constitution, les principes et droits fondamentaux au travail qui font l’objet de ces conventions ».

Les travaux relevant de cette rubrique soulignent les liens entre migration de travail, travail forcé et travail des enfants en Afrique, et comprennent des travaux importants sur la lutte contre la discrimination, l’exploitation et l’abus à l’encontre des travailleurs migrants (en particulier les femmes travailleurs migrants) qui limitent leurs possibilités de vivre une expérience migratoire positive et le travail décent. Cela comprend en outre la reconnaissance de la contribution des travailleurs migrants au développement, la promotion du plaidoyer sur les perceptions de la migration et la promotion d’attitudes et de comportements positifs à l’égard des travailleurs migrants:
  • S'agissant des cadres juridiques, l'OIT pourrait mentionner son assistance technique à l'Éthiopie afin de soutenir l'adoption de la Proclamation sur l'emploi à l’extérieur en 2016 (y compris des consultations tripartites) contribuant à la levée de l'interdiction de la migration de travail et à l'élaboration d'un modèle d'accord bilatéral de travail;
  • Parallèlement, l’OIT a récemment apporté son soutien à une analyse des lacunes des politiques de Madagascar comparée aux conventions n ° 97 et n ° 143 de l’OIT;
  • Un Cadre tripartite pour le soutien et la protection des travailleuses migrantes domestiques éthiopiennes dans les États du CCG, au Liban et au Soudan a été mis en place pour protéger les femmes. En collaboration avec le MOLSA, le BIT a mis au point un manuel de formation avant le départ tenant compte de la problématique hommes-femmes, à l'usage du département de l'emploi à l'étranger. À cet égard, la problématique hommes-femmes a été intégrée à toutes les interventions visant à promouvoir une migration de main-d'œuvre équitable et sûre et à œuvrer pour la protection des femmes MDW éthiopiennes dans les États du CCG, au Liban et au Soudan.